L'HISTOIRE DE LOTUS

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LOTUS

Lotus est un constructeur britannique de voitures de sports. L'entreprise fut créée en 1952 par le célèbre Anthony Colin Bruce Chapman, plus connu sous le nom raccourci de Colin Chapman. Ce sont d'ailleurs ses initiales entremélées que l'on retrouve dans le logo de la marque au-dessus du nom lotus. Ce dernier est également à l'origine de la célèbre phrase "light is right" (littéralement "Ce qui est léger est bien"), postulat de base de la philosophie qui anime la marque anglaise depuis sa création et continue d'avoir cours aujourd'hui avec des modèles tels que l'Elise.

Le premier modèle, construit par Colin Chapman, fut la lotus Mk1, basée sur un chassis d'Austin Seven des années 1930. Elle fut produite en 1948, avant donc la création officielle de la marque et était destinée à courir dans des épreuves de maniabilité, preuve s'il en fallait que l'esprit de compétition coule des les veines de la marque depuis sa genèse. Il fut suivit par deux autres modèles, sobrement nommés Lotus Mk2 et Lotus Mk3, également destinés à la compétition.

Mais le "vrai" premier modèle la marque, fabriqué l'année de la création de celle-ci et homologuée pour la route, fut la Lotus Mk6 (ou Lotus 6), sortie en 1952. A cette époque, il ne s'agit pas à proprement parler d'un constructeur automobile et la société se nomme d'ailleurs encore Lotus engineering. La Mk6, bien qu'utilisable sur route est avant tout une voiture de course. Cependant, son succès est immédiat et va au-delà même des espérance de l'ingénieur puisqu'une centaine d'exemplaires sera produit en deux ans, conduisant à la création de Lotus cars en 1955 : la marque Lotus telle qu'on la connait aujourd'hui est née.

Mais si Lotus se lance à partir de cette époque dans la production de véhicules en série, elle n'oublie pas pour autant la compétition et le team Lotus est créé en 1957. Cela ne tardera pas à devenir une écurie de pointe en Formule 1, la compétition automobile la plus prestigieuse qui soit.

C'est cette même année que sort une Lotus restée célèbre, la Seven, qui continue à être produite de nos jours sous forme de répliques plus ou moins fidèles par plusieurs petits constructeurs comme Caterham, le plus célèbre d'entre eux. Cependant, la production officielle de ce modèle par Lotus cessera en 1973 (soit une durée de vie plus qu'honorable de 16 ans). Cependant, la Seven, qui se voulait avant tout une voiture de sport aussi simpliste que possible et abordable en termes de coût, ne peut pas vraiment être considérée comme une automobile facilement utilisable au quotidien. En revanche, la Lotus Elite type 14, qui sort en cette même année 1957 décidément riche pour la marque, est la première "vraie" voiture de Lotus, en tous cas la première à avoir un toit en dur.

Si l'actualité de la marque reste assez riche ensuite du côté de la compétition, il faudra attendre 1962 pour voir une nouvelle Lotus vraiment destinée à la route mais ça n'est pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de l'Elan type 26, premier véritable grand succès commercial de la marque avec une production qui a franchit le cap des 10.000 unités au cours des 11 années d'existence du modèle.

Au cours des décennies suivantes, la marques produisit d'autres modèles de route parmis lesquels la Lotus Europa, l'Esprit (qui connut de nombreuses évolutions au cours de sa longue durée de vie), de nouvelles versions de l'Elan et bien sûr l'Elise et sa déclinaison radicale pour la piste, l'Exige.

Parallèlement, la marque a bien sûr poursuivit son engagement en compétition automobile et notamment en formule 1 avec beaucoup de succès puisque l'écurie a accumulé 7 titres mondiaux en tant que constructeur et 6 avec ses pilotes entre 1963 et 1978. Mais la marque était également engagée en endurance (24h du Mans), dans des courses sur ovale (500 miles d'Indianapolis), dans d'autres championnats monoplaces (Formule 2 et 3 entre autres) et en championnats de voitures de tourisme également.

Malheureusement, l'aventure en Formule 1 s'arrêtera en 1994 pour le Team Lotus en proie à des difficultés financières, notamment suite au projet DeLorean. Celles-ci entraineront d'ailleurs le rachat de la marque par General Motors en 1986, puis par une Holding en 1993 et enfin par un constructeur malaisien du nom de Proton en 1996.


LES MODELES DE LA MARQUES


Depuis la première Mk1 fabriquée en 1948 par Anthony Colin Bruce Chapman lui-même, de nombreuses Lotus se sont succédées, aussi bien sur nos routes que sur les circuits du monde entier dans les différentes disciplines où la marque s'est engagée et a souvent brillé. En voici une liste, la plus complète possible, des origines de la marque à nos jours.


LOTUS MK1 1948


LOTUS MK1 1948


Fabriquée en 1948 par Colin Chapman, elle est construite sur le chassis d'une vieille Austin Seven des années 1930 et est destinée à être engagée dans des épreuves de maniabilités anglaises. La petite histoire raconte que le génial ingénieur brittanique a bricolé cette voiture dans le garage des parents de sa petite amie avec simplement quelques outils. Un travail assurément très artisanal pour un exemplaire unique sur lequel on peut noter par exemple la carosserie en contre-plaqué et la suspension avant à essieu brisé conçue par Colin.


LOTUS MK2 1950


LOTUS MK2 1949


Dans la foulée de la Mk1, Colin Chapman construit la Mk2. Elle est vendue en 1950 à Mike Lawson qui va remporter la Wrotham cup à son volant. Il s'agit d'une évolution de la Mk1 fabriquée l'année précédente et c'est également un exemplaire unique. Néanmoins, la Mk2 est la première Lotus (bien que la marque n'existe pas encore officiellement) conduisible sur route. Les principales modifications concernent la carosserie, le chassis renforcé et le moteur, un 1172 cm3 tiré d'une Ford Ten.


LOTUS MK3 1951


LOTUS MK3 1951


Un an après la Mk2, la Mk3 vient logiquement lui succéder. Bien qu'elle soit toujours basée sur un chassis d'Austin Seven, elle présente un certain nombre de différences avec son ainée. La Mk3 est en effet une voiture spécialement conçue pour la compétition sur circuit là où la Mk2 permettait un usage routier. Les talents d'ingénieur de Colin Chapman et l'application de sa philosophie "light is right" au travers de l'utilisation d'aluminium pour la carosserie permettent à la Mk3 d'abattre le 0 à 80 km/h (50 mph) en seulement 6,6 secondes (n'oublions pas que nous sommes au début des années 1950) et de plafonner à la vitesse de 145 km/h (90 mph) grâce à un poids contenu à 450 kg et malgré un moteur de seulement 750 cm3. Deux exemplaires en seront construits entre 1951 et 1953.


LOTUS MK4 1952


LOTUS MK4 1952


Produite en 1952, année de naissance de la marque Lotus, la Mk4 est un autre exemplaire unique sur base d'Austin Seven. Elle est à nouveau destinée à Mike Lawson pour la compétition et abrite une fois encore le 1172 cm3 d'origine Ford que l'on trouvait déja sous le capot de la Mk2.


LOTUS MK5 1952


Bien que son nom apparaisse, cette voiture n'a en réalité pas existé. Si la Mk4 représente une sorte d'évolution de la Mk2 à moteur 1172 cm3 Ford, la Mk5 devait être une évolution de la Mk3 à moteur 750 cm3 avec pour objectif de franchir la barre des 160 km/h. Malheureusement, ce projet n'aboutira pas.


LOTUS MK6 1952


LOTUS MK6 1952


Fabriquée à partir de 1952, la lotus Mk6, également appelée plus simplement Lotus 6, marque un certain nombre de changements par rapports aux modèles précédents. Tout d'abord, c'est la première Lotus fabriquée après la création de Lotus Engineering, mais c'est aussi la première Lotus qui n'est pas basée sur un chassis d'Austin Seven et surtout, c'est la première Lotus fabriquée en série. Alors bien sûr, parler de grande série serait un peu exagéré, mais tout de même 110 exemplaires de Lotus 6 seront fabriqués entre 1952 et 1955. En réalité, la voiture est vendue sous forme de kit, mais ce qui ne change pas, c'est son orientation compétition. Ce qui ne change pas non plus, c'est sa légèreté : seulement 432 kg grâce notamment à l'emploi d'aluminium pour rigidifier un chassis tubulaire très léger (seulement 25 kg). Si le moteur normalement prévu pour la Lotus 6 est toujours le 1172 cm3 d'origine Ford accouplé à une boite manuelle à trois rapports, qui affiche une puissance de 50 ch, modeste dans l'absolu mais plus qu'honorable compte tenu du poids de la voiture, il était prévu de pouvoir en adapter d'autres afin de satisfaire à un maximum d'exigences. Ainsi il était possible d'opter pour un 1250 cm3 d'origine MG et des 1500 cm3 d'origine MG, Consul ou Coventry Climax. Le rapport poids/puissance de la Lotus 6 ( 8,64 kg/ch) lui permet de tirer son épingle du jeu en compétition face à des voitures souvent plus puissantes, plus chères mais aussi plus lourdes qu'elle. Malgré sa modeste puissance, elle atteint en effet 150 km/h et passe de 0 à 100 km/h en environ 15 secondes. Ses points forts sont la maniabilité et les reprises à basse vitesse.


LOTUS MK7 F2 1952


Egalement construite en 1952, la Lotus Mk7 F2(à ne pas confondre avec celle plus connu sous le nom de Lotus Seven) était destinée à courir, comme son nom l'indique en Formule 2, son moteur est donc un 2L. Elle fut cependant vendue avant d'être achevée et courut par la suite sous le nom de Clairemont Special.


LOTUS MK8 1954


La Lotus Mk8 est la première voiture sport-prototype de la marque, dont la fabrication à débuté en janvier 1954. Le cahier des charges dressé par Colin Chapman au début du projet était d'obtenir une voiture d'environ 500 kg pouvant atteindre les 200 km/h grâce à un moteur de 85 ch. Ce moteur, ce sera un 1500 cm3 d'origine MG modifié. Sachant que l'aérodynamique allait prendre une part importante dans ce projet, il le réalisa en collaboration avec l'aérodynamicien Frank Costin (frère de Mike Costin, son plus proche collaborateur).
L'une des plus belles pièces de cette voiture est sans aucun doute le chassis, considéré à l'époque comme proche de la perfection. Il s'agit d'un chassis tubulaire constitué de 19 pièces entièrement triangulé, et il faut reconnaitre qu'il offrait une grande rigidité pour un poids d'à peine 16 kg. Il avait en revanche un défaut pratique assez considérable puisqu'il rendait impossible l'installation du bloc moteur complet, celui-ci devait être monté en partie directement dans le chassis (et inversement pour le retirer). Côté suspensions, l'avant utilise des suspensions indépendantes déja employées sur les modèles précédents de Lotus tandis qu'à l'arrière c'est un pont de Dion qui est employé. Sept exemplaires en furent fabriqués au total.


LOTUS MK9 1955


LOTUS MK9 1955


La Mk9 est une évolution de la Mk8 apparue en 1955, soit un peu plus d'un an après son ainée. Elle est assez proche de cette dernière mais est destinée à recevoir des moteurs de moindre cyclindrée (selon les déclinaisons, un Coventry Climax FWA de 1098 cm3, un MG de 1467 cm3 ou un Ford Ten). Au total, 23 exemplaires en seront fabriqués.
La Mk9 présente cependant deux particularités : la première est qu'elle fut la première Lotus pilotée par Colin Chapman lui-même lors des 24h du Mans, la seconde est qu'elle possède des phares escamotables sous le capot moteur. Mais comme les aspects pratiques ne semblent définitivement pas être le soucis de M. Chapman, il était nécessaire d'ouvrir le capot pour les soulever, ce qui impliquait donc de s'arrêter.


LOTUS MK10 1955


LOTUS MK10 1955


Il s'agit là encore plus d'une évolution que d'un véritable nouveau modèle puisque la Mk10 est une Mk9 à peine modifiée et destinée cette fois à recevoir des moteurs de plus forte cylindrée. Seuls 6 exemplaires en seront produits.


LOTUS TYPE 11 ELEVEN 1956


LOTUS MK11 1956


Même si la type 11 est encore une évolution de la Mk9, il s'agit là d'une évolution plus radicale, dotée d'une carosserie en aluminium à l'aérodynamisme soigné. On peut également noter les feux qui sont désormais fixes et non plus escamotables comme auparavant. 270 exemplaires de Lotus Eleven verront le jour entre 1956 et 1958 au travers de trois versions respectivement nommées Le Mans, Club et Sport et dont les principales différences concernent les motorisations et le chassis.


LOTUS MK7 SEVEN S1 1957


Célébrissime Lotus, encore fabriquée aujourd'hui sous forme de nombreuses répliques plus ou moins fidèles, la Seven est une sportive légère basée sur la Mk6 de 1952. Elle adopte cependant un chassis tubulaire plus rigide grâce à l'adoption de tubes de 1 pouce de diamètre ainsi que des paneaux en aluminium pour la carosserie. A l'origine, le moteur est un Ford 100E à la puissance assez modeste, mais en 1958, un Coventry Climax de 1098cm3 vient lui prêter main forte dans la version Super Seven développant 75ch. Avec cette cavalerie, la Super Seven pouvait atteindre 160 km/h et faire le 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes. L'année suivante, c'est un BMC qui fait son apparation sous le capot de la Seven, bien qu'il ne soit pas ici question d'escalade à la puissance puisque le bloc de 948cm3 était moins puissant que le Ford. A noter que la Seven pouvait être livrée entière ou en kit, cette dernière solution étant privilégiée.


LOTUS TYPE 12 1957


LOTUS TYPE 12 1957


Avec la type 12 on change de registre par rapport à la type 11, puisqu'elle fut à l'origine conçue pour la Formule 2. Il s'agit d'une classique propulsion à moteur avant mais les astuces qu'elle recèle en matière d'allègement sont assez intéressantes, à l'image du montage auquel on a donné le nom d'essieu Chapman et qui utilise les arbres de transmission comme élement de suspension et le combiné ressort amortisseur comme bras de guidage. Equipée d'un plus gros moteur, la type 12 sera même alignée en Formule 1 à plusieurs reprises. 12 exemplaires seront assemblés en tout.


LOTUS TYPE 14 ELITE CLIMAX 1957


LOTUS TYPE 14 1957


La Lotus Elite, fabriquée à partir de 1957, est la première Lotus coupé produite. Elle est en effet assez loin esthétiquement des premiers prototypes Lotus, avant tout conçus pour la compétition. Elle a également une autre particularité remarquable: il s'agit de la première voiture dotée d'une structure composite résine/fibre de verre. Grâce à cela, l'Elite était une voiture aussi rigide que légère, un avantage indéniable tout à fait en rapport avec la philisophie de Colin Chapman.
L'Elite était dotée d'un moteur de 1,2L de cylindrée développant une puissance de 75ch qu'il transmettait au roues arrières. L'Elite utilisait également le fameux essieu Chapman inventé pour la type 12. Le freinage était quant à lui confié à quatres disques. La Lotus Elite avait cependant l'inconvénient d'être très cher à produire et donc d'être vendue à un prix élevé, d'où un succès commercial limité, rançon de solutions techniques très élaborées.
En compétition, l'Elite s'est également illustrée, comme la plupart des Lotus avant elle et notamment aux 24h du Mans. L'Elite connaitra deux évolutions, dont la première consistera en une modification de ses suspensions, de son équipement ainsi qu'une augmentation de sa puissance à 85ch; la seconde, baptisée SE (pour Special Equipment) adoptera une nouvelle boite à 4 rapports et verra sa puissance grimper à 95ch. Au total, 1000 Lotus Elite seront fabriquées entre 1957 et 1963.


LOTUS TYPE 15 1958


La type 15 est une voiture destinée à la compétition basée sur la lotus Eleven. Il s'agit d'une barquette biplace pouvant accueillir des moteurs de plus forte cyclindrée. Si les Lotus se cantonnaient jusque là à des moteurs ne dépassant guère les 1500 cm3, la type 15 fut capable d'accueillir des moteurs dont lacylindrée pouvait aller jusqu'à 3524 cm3 (il s'agissait d'un moteur d'origine Buick). 27 exemplaires virent le jour.


LOTUS TYPE 16 1959


LOTUS TYPE 16 1958


Destinée à la Formule 1, la type 16 est basée sur la type 12. Elle en reprend le moteur de 1500 cm3 Coventry Climax et le fameux essieu Chapman. Elle connaitra de nombreux problème à cause de son ensemble boite-pont de conception Lotus mais marquera tout de même des points en Formule 1 au cours de la saison 1959. 8 exemplaires de la type 16 furent fabriqués en tout.


LOTUS TYPE 17 1959


LOTUS TYPE 17 1959


Il s'agit là encore d'une évolution de la Lotus Eleven. La type 17 est une biplace à chassis tubulaire dont la carrosserie était signée Len Terry. 23 répliques virent le jours au total.


LOTUS MK7 SEVEN S2 1960


La deuxième génération de Lotus Seven est une profonde évolution de la première. Le but était ici de simplifier la structure de la Seven afin d'en diminuer le coût. Pour cela, certains tubes du chassis ont été supprimés et la carrosserie en aluminium a vu ses formes simplifiées tandis que certaines pièces ont été reprises des Triumph Herald. Au chapitre des évolutions, on peut également noter l'apparition de la fibre de verre pour les ailes arrières et la diminution du diamètre des roues, qui passent de 15 à 13 pouces.
L'année de sa sortie, les blocs Ford 100E et BMC sont reconduits, contrairement au Coventry Climax de la Super Seven qui disparait. Ils sont épaulés par un autre moteur Ford, le 105E. L'année suivante, la Super Seven refait son apparition avec sous le capot soit un moteur Ford 109E de 1340cm3 qui, préparé par Cosworth atteignait 85ch, soit un autre Ford de 1500cm3 développant de 66 à 95ch. Mais la puissance n'étant pas tout, elle s'équipait en parallèle de freins à disques d'origine Triumph. Dans sa version la plus puissante, la Super Seven était capable d'un remarque 0 à 100 km/h e 7 secondes.
Avec plus de 1300 exemplaires écoulés de 1960 à 1968, on peut considérer cette deuxième génération comme un succès, mais les dernières années virent les ventes dégringoler. C'est ainsi qu'en 1967, Caterham devint l'unique distributeur des Seven, alors qu'il est aujourd'hui encore le seul à en proposer des répliques officielles.


LOTUS TYPE 18 1960


LOTUS TYPE 18 1960


La Lotus Type 18 de 1960 est une monoplace destinée avant tout à la Formule 1 et qui doit retenir notre attention pour deux raisons. C'est d'une part la première Lotus à moteur central arrière (jusque là, toutes avaient le moteur à l'avant) mais c'est aussi et surtout la première Lotus à offrir une victoire à la marque en Formule 1. Cette victoire est décrochée par Stirling Moss au Grand Prix de Monaco de 1960. Ce dernier ajoutera même une deuxième victoire au palmarès cette même année. En tout, ce seront 6 victoires en grand prix pour cette monoplace qui fut également utilisée en Formule 2 et Formule Junior.
On peut noter sur la monoplace une très grande simplicitée aérodynamique (on pourrait la décrire comme un cigare à quatre roues). Plus de 150 exemplaires seront fabriqués dont 31 pour la Formule 1, aussi bien utilisés par le Team Lotus lors du championnat 1960 que par des teams privés les saisons suivantes.


LOTUS TYPE 18 MODIFIEE 1961


LOTUS TYPE 18/21 1961


Cette Lotus, également baptisée Lotus Type 18/21, est une version modifiée de la Type 18 qui adopte une carrosserie plus effilée qui la fait ressembler à la type 21 conçue cette même année 1961. Mais contrairement à son illustre ainée, la Type 18/21 ne connaitra pas lavictoire en Formule 1, elle se contentera de marquer quelques points au cours de la saison 1961.


LOTUS TYPE 19 1960


LOTUS TYPE 19 1960


Il s'agit d'une version à deux places de la Type 18 et qui fut équipée d'un moteur deux litres. Sur les 16 exemplaires fabriqués, 2 firent toutefois exception en adoptant un V8 Ford. L'une d'entre elles remporta d'ailleurs une course à Daytona en 1962.


LOTUS TYPE 20 1961


LOTUS TYPE 20 1961


La Lotus type 20 fut construite pour courir en Formule junior. A ce titre, elle reçoit des moteurs de faible cylindrée (1l et 1,1l). Il s'agit en réalité d'une type 18 simplifiée afin d'en diminuer le poids et le coût. Son palmarès est plutôt respectable puisqu'avec 26 arrivées victorieuses en course, elle s'offre un ratio victoire/participation de plus de 50%. Certaines type 20 furent d'ailleurs modifiées pour courir en catégorie supérieure, notamment Formule Libre et Formule B, avec des moteurs de plus forte cylindrée.


LOTUS TYPE 21 1961


Introduite lors de la saison 1961, la type 21 était une Formule 1 équipée d'un moteur de 1,5l de cylindrée. Elle se distinguait particulièrement par son aérodynamique soignée mais aussi et surtout par ses suspensions dont le principe fut longtemps reprit par la suite par le Team Lotus. La Type 21 remporta une victoire avec le Team officiel Lotus lors de la saison 1961 puis fut vendus à d'autres team privés les saisons suivantes jusqu'en 1965, mais sans victoire cette fois. En tout, 11 de ces Lotus virent le jour.


LOTUS TYPE 22 1962


Cette monoplace est une évolution de la type 20, toujours destinée à courir en Formule Junior avec un moteur Cosworth de 1098cm3. Ce dernier était cependant incliné de 30° et non plus vertical dans le but d'optimiser l'aérodynamismedu véhicule. On en trouve également quelques exemplaires équipés de moteurs de plus forte cylindrée. En tout, on dénombre 77 Lotus Type 22 construites entre 1962 et 1965.


LOTUS TYPE 23 1962


LOTUS TYPE 23 1962


Il s'agit d'une barquette de sport, biplace, équipée d'un chassis tubulaire. Comme d'habitude, différents moteurs ont pu prendre place sous son capot, d'une cylindrée comprise en 1000 et 1500cm3 environ, d'origine Ford ou Climax.


LOTUS TYPE 24 1962


LOTUS TYPE 24 1962


La type 24, fabriquée entre 1962 et 1965, était destinée à courir en F1 ou en formule libre, avec des V8 Climax ou BRM (voire Ford ou Chevrolet aux Etats-Unis). Principalement utilisée par des écuries privées jusqu'en 1965, la Lotus Type 24 ne courut que 5 GP de F1 avec le Team Lotus, en 1962. Dernière Lotus F1 à chassis tubulaire, la Type 24 fut rapidement remplacée par la type 25, dont la technologie novatrice la rendait plus légère et plus rigide. On ne dénombre qu'une grosse douzaine de Lotus Type 24 en tout.


LOTUS TYPE 25 1962


LOTUS TYPE 25 1962


Construite à partir de 1962 en parallèle de la Type 24, la Lotus Type 25 fut conçue dès le départ pour être une voiture révolutionnaire. Colin Chapman souhaitait en effet trouver une solution pour augmenter la rigidité des voitures tout en diminuant leur poids (n'oublions pas sa devise, Light is right). Cette solution, il la trouva dans ce qui constitua le premier chassis monocoque, celui de la Lotus Type 25. La solution consistait à riveter les panneaux d'aluminium aux treillis tubulaire afin de les faire participer à la rigidité de l'ensemble. De la sorte, il était possible de diminuer la section des tubes tout en ayant une rigidité supérieure par rapport à un chassis tubulaire classique. De cette solution résultait pour le pilote une position de pilotage un peu particulière puisque celui-ci était pratiquement allongé les bras tendus, donnant l'impression que la coque à été moulé autour de lui (à l'image des F1 moderne d'ailleurs). La Type 25 de Lotus fit largement ses preuves puisqu'elle remporta en 1963, lors de sa deuxième saison, le premier titre mondial de la marque en F1. Parmi les 7 exemplaires jamais fabriqués, certains continuèrent à courir en F1 jusqu'à la saison 1967, ce qui constitue une longévité extraordinaire pour un véhicule de compétition, particulièrement en F1.


LOTUS TYPE 26 ELAN S1 1962


LOTUS TYPE 26 ELAN S1 1962


Prenant la suite de la Lotus Elite produite depuis 1957, la Lotus Elan est entrée dans l'histoire de Lotus comme LA voiture qui l'a fait passer du statut d'artisan à celui de constructeur à part entière (au sens industriel du terme). Si avec ses 1000 exemplaire, la Type 14, dite Lotus Elite, était déja un beau succès pour le constructeur britannique, ils sont sans commune mesure avec les 9000 modèles de Lotus Elan qui seront vendus jusqu'en 1974 toutes versions confondues.
Pour s'assurer le succès, l'Elan avait misé sur une diminution de ses coûts de production (et donc de son prix de vente) par rapport à l'Elite, tout en améliorant ses performances et en conservant ses caractéristiques de légèreté et de vivacité. L'Elan est un cabriolet (on voit souvent l'appelation DHC pour Drop Head Coupe) dont les 100ch du moteur Ford-Lotus de 1,5L de cylindrée sont transmis aux roues arrières. Pour la légèreté, la carrosserie, boulonnée sur le chassis poutre, fait appel à la fibre de verre. Les suspensions sont quant à elles indépendantes et utilisent des triangles superposés ainsi que la fameuse suspensions Chapman (ou plutôt une de ses évolutions).
Le gros point fort de la Lotus Elan était ses performances, tel le 0 à 100 km/h abattu en 7,5 secondes, qui lui permettaient de rivaliser avec de nombreuses sportives de son époque, parfois bien plus chères qu'elle, ce qui peut en partie expliquer son succès.


LOTUS TYPE 26R ELAN S1 GT 1962


Il s'agit tout simplement de la version de course de la Lotus Elan, ici dans sa version S1, mais qui sera également déclinée en version S2. Grâce aux qualités de l'Elan de série, sa version GT était naturellement performantes et remporta de nombreuses course (elle continue d'ailleurs à le faire dans des championnats de voitures historiques).


LOTUS TYPE 23B 1963


Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une évolution de la Lotus Type 23 apparue l'année précédente (elle même étant une version plus large de la Type 22), dont le chassis a été renforcé afin d'accueillir la version 1558cm3 du moteur Ford-Lotus Twin Cam.


LOTUS TYPE 27 1963


LOTUS TYPE 27 1963


La Lotus Type 27 est une monoplace de Formule junior utilisant le fameux chassis monocoque de la Type 25, victorieux en F1. Mais les panneaux en polyester utilisés au départ ne sont pas suffisant pour assurer une bonne rigidité au véhicuel, qui souffre de ce handicap. C'est pourquoi il seront remplacés par la suite par de l'aluminium. Le moteur utilisé est évidemment de cylindrée assez faible puisqu'elle doit courir en Formule Junior, il s'agit d'un 1,1L d'origine Ford préparé par Cosworth et il développe la respectable puissance (compte tenu de la cylindrée) de 110ch.


LOTUS TYPE 28 FORD CORTINA LOTUS S1 1963


Issue d'une collaboration entre Ford et Lotus, la Cortina type 28 est une sportive dont les origines remontent à 1961 même si sa production ne débuta qu'en 1963. Le moteur fut développé par Mike Costin et Keith Duckworth, il s'agissait d'un Lotus-Ford Twin cam de 1558cm3 développant 105ch. Cette puissance associée à la légèreté de la Cortina en faisait une voiture très performante. Côté freinage, si l'arrière restait confié à des tambours, l'avant était équipé de disques.
En parallèle des versions de route, des versions compétitions sont également produites. C'est d'ailleurs pour être proche de la catégorie 1,6L en compétition que le moteur Ford de 1558cm3 avait été choisit. Dès 1963, les 1000 exemplaires produits permettent une homologation en groupe 2, où elle s'adjuge dès le départ de très bon résultats, devant des voitures à la cylindrée et à la puissance bien supérieures, à l'image des Jaguar. Les années suivantes, diverses évolutions visant à la rendre plus puissance, plus performantes mais aussi plus fiable (parfois son point faible) lui autorisèrent de nombreuses victoires dans différentes courses. Aujourd'hui encore, la Cortina remporte de nombreuses épreuves en compétition historique.


LOTUS TYPE 29 1963


Apparue en 1963, la type 29 est une voiture de compétition destinée à courir pour la prestigieuse course des 500 miles d'Indianapolis. Son chassis est hérité de celui de la type 25 avec néanmoins des modifications visant à le renforcer. Côté motorisation, on est loin des petits moteurs habituels que l'on trouve sous les capots des Lotus puisque c'est ici un V8 Ford de 4,7L qui est utilisé. Par rapport à ses concurentes, la type 29 entend apporter son lots de particularités pour ne pas dire révolutions. Tout d'abord, son gros V8 ne fonctionne pas au méthanol comme celui de ses concurentes, mais à l'essence. Mais la vraie révolution est bien dans la disposition du moteur puisqu'à l'inverse des toutes ses concurrentes qui ont leur moteur à l'avant, la type 29 voit son V8 placé en position centrale arrière.
Finalement, ce n'est que de peu que la victoire echappa à la type 29 aux 500 miles de 1963 puisqu'elle finit deuxième très près d'un Parnelli Jones en perdition et dont certains estiment qu'il aurait dû être disqualifié. Le moteur central arrière devint rapidement la norme les années suivantes.
En tout, 3 Lotus type 29 furent fabriquées.


LOTUS TYPE 26 ELAN S2 1964


Evolution de l'Elan S1, la S2 corrige une partie des défauts de la première génération en améliorant sa présentation (tableau de bord en bois, boite à gant fermée, meilleure isolation, etc.) et en adoptant de meilleurs freins, les premiers étant connus pour être sous-dimensionnés. Côté moteur, la cylindrée passe de 1499cm3 à 1558cm3 tandis que la puissance augmente de 5ch, passant à 105ch. Le poids est toujours aussi réduit avec une voiture dépassant de peu les 600kg sur la balance.


LOTUS TYPE 26R ELAN S2 GT 1964


LOTUS TYPE 26R ELAN S2 GT 1964


Fabriquée pour la compétition en parallèle de la version S1, la Lotus Type 26R, dite Elan GT, forte de son succès, fera de même avec la version S2 à partir de 1964. Elle reçoit de nombreuses modifications par rapport à la version de série, à commencer par son moteur qui, après préparation délivre 150ch. Le chassis est également allégé et renforcé, sans oublier les liaisons au sol et les freins qui sont optimisés. Enfin, l'Elan GT adopte également un hard top tandis que ses feux deviennent fixes.
Entre les versions S1 et S2, ce sont près d'une centaine de Lotus Elan GT qui seront produites de 1962 à 1966.


LOTUS TYPE 30 1964


Fabriquée de 1964 à 1965, la Lotus Type 30 était une sportive biplace destinée à courir en groupe 7 dans les courses américaines de "big banger". Elle était propulsée par un V8 Ford 289 Fairlane culbuté de 4,7L de cylindrée produisant 350ch, associé à une boite à 5 rapports ZF. Malheureusement, la Type 30 fut un échec pour plusieurs raisons. Tout d'abord, son chassis poutre manquait de rigidité, ce qui la rendait très difficile à contrôler. De plus, elle connut plusieurs problèmes de disques de freins cassés à cause de la surchauffe et son architecture ne permettait pas d'effectuer des réglages sur les suspensions. Enfin, malgré une puissance conséquente, le lourd V8 Ford ne lui permettait pas d'être suffisamment compétitive. Quelques tentatives furent faites pour adapter d'autres moteurs plus modestes (mais aussi plus légéers) tels un 1600 twin cam, ce qui permettait au chassis de ne pas être dépassé par la puissance.
En 1965, une version 2 de la typ 30 fut construite à une douzaine d'exemplaires, munie d'un autre V8 Ford de 5,3L plus puissant, de suspensions arrières simplifiées, d'un freinage renforcé, de nouvelles jantes de 15 pouces, un radiateur d'huile frontal et un déflecteur sur le tablier arrière. Cela resta malgré tout insuffisant pour battre les adversaires de l'époque, Lola, Chaparral et Mc Laren.


LOTUS TYPE 31 1964


La type 31 est une monoplace à moteur central arrière basée sur la Type 22 et destinée à courir en Formule 3. Son moteur est un Ford 109E de 997cm3 développant 95ch. Elle connut un succès mitigé, notamment en raison de son chassis tubulaire qui devaot faire face à une concurrence passée au chassis monocoque. Officiellement, 12 exemplaires furent produit entre 1964 et 1965, auxquels on peut éventuellement ajouter les 19 exemplaires de Type 22 reconditionnées en Type 31 produits l'année suivante.


LOTUS TYPE 32 1964


Développée à partir de la Type 27, la Lotus Type 32 était une monoplace à chassis monocoque destinées à courir en formule 2 avec son moteur Ford Cosworth SCA de 998cm3. En tout, 12 exemplaires de la Type 32 furent construit entre 1964 et 1965, dont un (le chassis n°7) fut modifié en une versin baptisée 32B et destinée à courir en formule Tasmane australienne en 1965. Cette 32B était alors équipée d'un Coventry Climax FPF de 2495cm3 qui permit à Jim Clark de remporter 9 des 13 courses du championnat cette année là.


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